octobre 2024

La Belgique francophone manque cruellement de données fiables sur l’enseignement supérieur, ce qui entrave les débats et les réformes nécessaires pour améliorer l’égalité des chances et la gestion du secteur.

En Belgique, le manque de données objectives mène à des approximations et à une « culture de l’opacité » entretenue par la concurrence entre institutions, accentuée par le système de financement. En effet, la Belgique francophone accuse un retard inquiétant dans la collecte et la diffusion de données fiables sur son enseignement supérieur, entravant ainsi des débats publics et politiques éclairés. Malgré les connaissances produites par les chercheurs, ces informations restent dispersées, et l'absence d’un organe central de gestion des données nuit à l’évaluation des politiques. En l’absence de volonté politique pour un suivi systématique, des inégalités persistantes dans l'accès à l'enseignement supérieur restent invisibles.

Renaud Maes